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Mieux comprendre nos moteurs énergétiques pour mieux gérer nos douleurs.

  • David CRETIN
  • 4 juin
  • 2 min de lecture

En trail adapté, quand on est concerné par des douleurs articulaires chroniques, il devient fondamental de connaître les bases de notre fonctionnement énergétique. Pourquoi ? Parce qu’une bonne compréhension des filières énergétiques permet d’adapter intelligemment l’intensité des séances… et d’éviter de nourrir l’inflammation.



⚡ Les trois systèmes énergétiques : des moteurs complémentaires


Notre corps dispose de plusieurs moteurs pour produire de l’ATP (adénosine triphosphate), la molécule qui alimente chaque contraction musculaire :


1. Le système anaérobie alactique (ATP-PCr)


  • Utilisé dans les tout premiers instants d’un effort très intense (5 à 10 secondes).

  • Fonctionne sans oxygène et sans production de lactates.

  • C’est le système des démarrages explosifs ou des sprints très courts.


2. Le système anaérobie lactique (glycolyse anaérobie)


  • Prend le relais pour des efforts modérément intenses, de 30 secondes à 2 minutes.

  • Produit de l’ATP sans oxygène, à partir du glucose.

  • Génère du lactate, un composé souvent mal compris : ce n’est pas un déchet, mais une source d’énergie réutilisable, notamment par le foie, le cœur ou les muscles moins actifs.

  • Ce système est performant, mais il induit une acidité métabolique temporaire, qui peut limiter l’intensité de l’effort à terme (ce n’est pas le lactate en lui-même qui gêne la performance, mais l'accumulation d’ions H⁺).


3. Le système aérobie (oxydatif)


  • C’est le moteur de fond : il utilise l’oxygène pour produire de l’ATP à partir des graisses et des glucides.

  • Il met un peu plus de temps à se mettre en route, mais il est durable, économique et peu stressant pour l’organisme.

  • Il est prédominant dans les efforts de faible à moyenne intensité (et c’est lui que l’on veut développer dans le trail adapté !).



🔥 Intensité, acidité et inflammation : comprendre les liens


Quand on monte en intensité, l’organisme fait appel aux moteurs les plus rapides… mais aussi les plus « coûteux » sur le plan physiologique. Et c’est là qu’on touche un point clé pour les personnes sujettes aux douleurs :


  • Une intensité mal calibrée, répétée trop souvent ou mal récupérée, peut conduire à une réaction inflammatoire accrue.

  • Ce n’est pas le lactate qui pose problème, mais l’ensemble du stress métabolique (acidité, contraintes mécaniques, micro-lésions musculaires, etc.).

  • L’organisme est capable de tolérer (et même d’utiliser) ces réponses à bon escient… mais pas quand elles deviennent chroniques.



🎯 En trail adapté, comment ajuster l’intensité pour protéger les articulations ?


La stratégie est claire : stimuler l’organisme sans le saturer.


  • 🔵 Priorité à l’aérobie : C’est le socle. Il renforce le métabolisme de fond, améliore la récupération, et permet un usage durable du corps, même en cas de douleurs.


  • 🟡 Des montées en intensité dosées et progressives : Bien planifiées, elles permettent de stimuler la capacité métabolique sans provoquer d’effet inflammatoire trop marqué.


  • 🟢 Du temps de récupération : C’est pendant la récupération que l’organisme s’adapte. Ne pas la négliger, c’est éviter que l’inflammation ne s’installe.



🧭 En résumé


Le corps est une machine incroyablement adaptable. Mais quand les signaux d’alerte (douleurs, inflammations chroniques) s’installent, il faut revenir à l’essentiel : comprendre ses moteurs énergétiques, et adapter son allure pour que l’entraînement soigne, au lieu d’abîmer.

 
 
 

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